Comme sur beaucoup de thèmes, les discussions sont souvent sans fin sur ce sujet brulant qu'est la performance. Quels sont les facteurs de performance, les critères déterminants permettant de réussir, de performer, d'avoir une carrière de haut niveau? Qu’est ce qui influence littéralement la performance ?
D'un côté, nous avons ceux qui défendent corps et âme la notion de talent au sens strict du terme c'est à dire les prédispositions génétiques que nous avons chacun en nous, ce qui est inné, naturel. Et puis de l'autre côté, nous avons les personnes qui ne croient qu'à l'expérience, le travail, la répétition...
Il est vrai que nous entendons souvent parlé du talent dans le sport. "Ce joueur est talentueux, cet athlète est naturellement doué". Mais qu’entend-on vraiment par là?
En France, on limite souvent la notion de talent aux caractéristiques techniques d’un joueur (belle gestuelle,belle technique) en omettant des tas d’autres choses qui peuvent être innées chez l’athlète et qui sont tout aussi influentes dans la réussite.
Alors qu’est ce que véritablement le talent ? Quelle est la part d’inné, d’acquis dans la réussite ? Et s’il y avait un autre critère déterminant que l’on n’avait pas encore pris en compte ? C’est au travers de cet article que j’ai voulu éclaircir ce sujet si passionnant.
Le talent ne représente pas grand-chose en ce qui concerne le tennis. Le meilleur sera toujours celui qui travaillera le plus dur. Gaël Monfils
LA GÉNÉTIQUE PEUT-ELLE PRÉDIRE DES CARRIÈRES SPORTIVES DE HAUT NIVEAU ?
Certaines personnes sont-elles prédisposées à devenir de grands athlètes grâce à un « gène sportif » dissimulé ? La réponse est compliquée. C’est oui, non, en quelque sorte, mais pas vraiment.
Dans son livre à succès The Sports Gene, listé dans le New York Times, l’auteur David Epstein fait état des recherches en génétique de pointe et dépeint des témoignages empiriques de partout dans le monde pour mettre en évidence le rôle des gènes dans le développement d’un athlète.
Au vu de la suprématie kenyane en course de fond, de la supériorité jamaïcaine dans les sprints, du taux d’hémoglobine excessivement élevé chez les skieurs de fond finlandais, de la tolérance à la douleur chez les secondeurs dans la LNF et bien plus encore, une image complexe émerge du livre bien documenté d’Epstein.
S’agit-il simplement d’être pourvu des bons gènes dès la naissance ? Ou est-ce que n’importe quel enfant peut devenir champion du monde avec assez d’heures d’entrainement ?
Alors que la combinaison idéale de l’inné (les gènes) comparativement à l’acquis (entrainement et environnement) varie selon les sports, la tendance générale suggère que le talent athlétique soit un mélange des deux.
TALENT ATHLÉTIQUE
=
INNÉ (gènes, prédispositions) + ACQUIS (travail, entraînement, environnement)
Certains lecteurs seront surpris par cette conclusion, mais la plupart des entraineurs expérimentés ne le seront pas.
Le livre d’Epstein est à propos parce que l’on a beaucoup parlé du talent athlétique qui met l’accent sur l’influence de l’entrainement, ce qui correspond parfaitement au camp de ceux qui privilégient le développement. Dans son livre paru en 2008 Outliers, (Hors-normes) l’auteur Malcolm Gladwell a contribué à populariser la notion de la règle des 10 000 heures – une idée d’abord mise en avant par le talentueux chercheur K. Anders Ericsson au début des années 1990.
À la lumière de ses recherches sur le nombre d’heures nécessaires pour devenir un violoniste concertiste, Ericsson a estimé que quiconque accumule 10 000 heures de pratique peut devenir un expert.
(Nul ne sait si Ericsson n’a jamais prétendu étendre ses déclarations à tous les domaines de l’activité humaine, mais le livre de Gladwell a certainement contribué à diffuser la notion de l’entrainement étant le seul élément dont quiconque avait besoin dans n’importe quel domaine.)
Epstein, rédacteur principal à Sports Illustrated, reconnait aussi l’importance de la pratique et de l’entrainement dans le sport, mais il va plus loin en démontrant le rôle des gènes pour générer le « talent » d’un champion du monde.
Une histoire en particulier lui sert d’exemple saisissant par rapport à l’influence de l’inné et de l’acquis sur le développement de l’athlète. Il parle de deux champions du monde en saut en hauteur, l’un dominant par ce qu’il a acquis et l’autre par ce qu’il possède depuis la naissance.
Stefan Holm de la Suède s’est entrainé pendant deux décennies au saut en hauteur et a remporté la médaille d’or aux Olympiques d’Athènes en 2004. Ses années d’entrainement ont fait de lui l’enfant idéal pour la règle des 10 000 heures.
Holm a par la suite été battu à plates coutures aux Championnats du monde de 2007 à Osaka, par quelqu’un qui ne s’était entrainé que pendant huit mois.
Malgré le fait d’être novice dans le saut en hauteur et avec relativement peu de technique, Donald Thomas des Bahamas a battu Holm avec un naturel athlétique. Comme les chercheurs l’ont déterminé par la suite, Thomas était doté de tendons d’Achille exceptionnellement longs qui stockaient des quantités extraordinaires d’énergie pour sauter. Et il a acquis ses tendons d’Achille grâce à ses gènes et non par l’entrainement.
Tous les sports ne peuvent pas démontrer un exemple aussi flagrant des contrastes entre l’inné et l’acquis. Pour la plupart, les histoires portant sur les athlètes dans The Sports Gene, montrent que des gènes et de l’entrainement sont pratiquement toujours nécessaires pour devenir un champion du monde.
Le point capital de la discussion est réduit à la possibilité ou non de prédire le talent basé sur des tests génétiques pour dépister les « bons gènes ». À l’heure actuelle, dit Epstein, la réponse est toujours « non » et il semble probable qu’il en sera de même dans un proche avenir.
Epstein souligne que des douzaines de gènes sont impliqués, simplement pour déterminer notre taille. Et comme pour à peu près n’importe quel trait physique, vous avez peut-être quelques-uns des gènes, ou beaucoup. À partir de là, la question est de savoir si ces gènes sont exprimés ou non. Selon votre environnement et vos interactions avec d’autres gènes de votre collection personnelle qui en compte à peu près 23 000, certains gènes en question peuvent être activés ou non.
(Extrait de www.activeforlife.com)
L’ÉPIGÉNÉTIQUE : ÉLÉMENT DÉTERMINANT À LA PERFORMANCE
Bruce Lipton est un biologiste cellulaire américain, pionner de la nouvelle science de l'épigénétique.
Mais qu'est ce que l'épigénétique ?
C'est l’étude de l’influence de l’environnement sur les gènes. En d'autres termes, c'est le phénomène scientifique qui explique que tu n'es pas seulement l'héritage de tes gènes mais que ta biologie est aussi et surtout influencée par tes pensées, tes croyances et ton environnement.
Les scientifiques sont d’accord pour dire que 85% de ce qui va se passer dans notre corps, l’évolution de nos gènes, vont être déterminés par notre épigénétique et donc par l’environnement (interne, externe) que nous allons avoir.
La génétique en soi est responsable de 15% de ce que nous vivons, de notre identité, de nos croyances. Il y a trente ans, la majorité des scientifiques étaient persuadés qu’elle était responsable à plus de 50% !!!
15% de vos comportements, croyances, identité
vont être conditionnés par votre génétique
Qu’est-ce qui fait les 85% restants ?
J’ai beau avoir 15% de génétique de très haute qualité, le reste n’évoluera jamais si je mange tous les jours des burgers, que je côtoie des gens négatifs qui pensent que rien n’est possible, et/ou qui ne bougent pas dans leur vie.
On a tous plus ou moins les mêmes gènes mais l’influence de notre environnement va déterminer quel gène va s’activer ou non.
J’ai très certainement des gènes de cancer en moi mais ce n’est pas obligatoire qu’ils s’activent.
Cela dépendra de :
- comment je mène ma vie,
- comment je pense,
- comment j’interagis
- ce que je vois, ce à quoi je suis confrontée
Et d’un point de vue de notre identité, de nos croyances, bien sûr énormément de nos croyances nous ont été transmises par nos parents et par l’environnement dans lequel nous avons évolué lorsque nous étions enfant. En effet, jusqu’à l’âge de 12 ans, notre cerveau est la plupart du temps en mode alpha, une fréquence basse du cerveau, où nous sommes beaucoup plus réceptif aux suggestions que nous allons avoir de l’environnement qui par conséquent va imprimer les croyances auxquelles nous sommes exposés (aidantes ou limitantes).
Peut-on changer notre identité et nos croyances ?
Est-ce que ce que ce que nous avons vécu dans l'enfance nous empêche d’exploiter notre potentiel ?
L'excellente nouvelle réside bien là. Tes cellules (et donc toi) ont la capacité de se modifier en fonction de ton environnement.
Aujourd’hui, nous avons la possibilité de changer nos croyances et de transformer tout cela. Si nous regardons les gens qui sont inspirés, ceux qui réussissent à haut niveau, beaucoup sont des personnes qui ont vécu des choses horribles, qui n’ont pas eu un environnement familial propice à la réussite et qui ont réussi à transformer cela.
Cela montre bien le pouvoir de transformer les choses mais cela demande :
➡️ une vraie volonté,
➡️ une vraie responsabilité et
➡️ un effort au quotidien.
Personne ne peut changer à ta place, personne ne peut changer ton identité à ta place. C’est à toi de prendre cette décision ferme et d’arriver dès que tu bascules dans la frustration, dans la colère dans le fait de croire que ce n’est pas possible, que tu n’es pas à la hauteur, c’est à TOI de switcher constamment.
Les outils pour changer ne restent que des outils. Demain si j’ai envie de bâtir la tour Eiffel, j’ai beau avoir la meilleure grue du monde, si je ne monte pas sur ma grue tous les jours, à la fin de ma vie la tour Eiffel ne sera pas construite. C’est à moi de monter sur ma grue tous les jours et de l'utiliser tous les jours.
85% de ta génétique va s’exprimer ou non,
85% de certains traits de caractère
vont s’exprimer ou non
en fonction des outils que tu utilises donc...
IMMERGE-TOI DANS UN ENVIRONNEMENT QUI T’INSPIRE
ET QUI TE PERMETTE D’EXPRIMER LES GÈNES
QUE TU AS ENVIE D’EXPRIMER EN TOI.
Je suis convaincue qu’on peut devenir la personne que l'on veut devenir, peu importe notre génétique, peu importe notre passé.
Attention, je ne dis pas que c’est facile, je ne dis pas que ce que tu as vécu dans ton enfance était confortable ou non. Je dis que nous avons tous eu notre lot de souffrances et plaisirs dans notre enfance et même les gens qui paraissent ne pas avoir eu de souffrance, en ont eu eux aussi.
Mais il y a un moment donné où
le seul choix que tu aies à faire c'est d'avancer.
Le passé, tu ne peux pas le changer.
Tout ce que tu peux faire, c’est avancer dans le futur, c’est tout ce que tu peux faire.
Donc oui, il y a 15% de génétique et une grosse partie de nos croyances et de notre identité qui se bâtît lorsque nous sommes jeunes, lorsque nous sommes enfants, lorsque nous sommes sous l’influence de nos parents mais tu peux tout changer.
Et c’est justement la force de l’être humain, comparé aux animaux qui vont constamment être en réaction sur les choses. Nous, nous avons cette capacité d’avoir conscience de nous-même et de pouvoir nous observer. C’est ce qu’on appelle la conscience de soi. C’est pouvoir prendre du recul sur ce qu’on fait ( prendre du recul vingt secondes et voir que je suis en train de penser, voir que je suis en train d’écrire). Nous avons tous cette capacité et c’est ce qui nous permet de changer.
Le plus important est de savoir QUI tu veux devenir, le plus important est de développer cette croyance que TOUT EST POSSIBLE. De ce fait, tu trouveras les outils, tu trouveras les solutions, tout viendra naturellement à toi car tu seras aligné à la personne que tu veux devenir.
On peut tout changer et devenir la personne que l'on veut devenir
Et tu peux agir dans ce sens en CHOISISSANT :
✅ Comment tu t'alimentes
✅ Où est ce que tu vis
✅ Qui est-ce que tu côtoies
✅ Quelles sont les pensées que tu entretiens au quotidien
TOUT CES ÉLÉMENTS-LÀ ONT
UNE INFLUENCE DIRECTE SUR TA BIOLOGIE !
Sur un plan plus scientifique, Bruce Lipton explique que pour vivre longtemps et en bonne santé, il est vital d'activer l'enzyme "télomérase"
Et pour activer cette enzyme tu dois entre autres :
✅ Vivre dans la gratitude
✅ Vivre dans l'harmonie
✅ Vivre dans l'ouverture du coeur
✅ Vivre dans la paix
✅ Avoir une bonne alimentation
✅ Faire de l'exercice
✅ Vivre une vie qui a du sens pour toi
TRANSFORMER L’EXPÉRIENCE EN SAVOIR
La part de génétique concernant le talent et la performance, tu l’as compris est présente mais c’est surtout par l’influence de notre environnement que nous allons pouvoir influencer les choses et exceller dans notre discipline ou non.
Aristote nous a éveillé sur le fait que l’expérience n’apporte aucune garantie en termes d'apprentissages et je rajouterai également en termes de performance. En effet, il suffirait d’être âgé pour être expérimenté, sage et performant.
En poussant sa réflexion sur l'apprentissage, Aristote nous a inculqué que pour transformer l’expérience en savoir, il faut l’analyser, prendre du recul, l’étudier à la lumière d’autres savoirs, mettre en pratique les connaissances nouvellement acquises... et recommencer. C’est la courbe aristotélicienne de l’apprentissage.
Si l’expérience passée ne prédit en aucun cas les performances futures, quels sont les critères, les facteurs qui seraient plus pertinents à prendre en considération ?
1. ZONE DE PERFORMANCE :
Le premier d’entre eux est le niveau de performance dans les précédentes compétitions. Il est important de savoir s’auto-évaluer en termes de niveau de performance.
C’est un travail que je demande aux joueurs que j’accompagne car il permet de donner des repères à l’athlète. Savoir à quel niveau de performance suis-je en début de match, au milieu, à la fin …
Ainsi, lorsqu’il connait les critères d’atteinte de chaque zone de performance alors il est en mesure de savoir quoi faire pour augmenter son niveau de performance si besoin. Car là aussi, cela lui permet de garder sa lucidité et de ne pas vouloir en faire obligatoirement plus lorsque le niveau de performance du moment suffit pour gagner. L’énorme atout de cette connaissance pour le joueur réside dans le fait qu’il prend conscience que rien n’est figé. On peut très bien mal commencer un match et faire en sorte d’être dans une zone de performance très élevée à la fin.
2.CONSTANCE DANS LA ZONE DE PERFORMANCE
Le second critère est la constance de ce niveau de performance. Combien de temps suis-je capable de tenir mon niveau moyen de performance ou mon plus haut niveau de performance ?
Comme je l’évoquais ci-dessus, il est parfois suffisant de maintenir un niveau moyen de performance pour gagner. Encore faut-il rester dans cette zone de performance…
3.CONNAISSANCE DE SOI - APPRENTISSAGES- FEEDBACK
Le 3ème critère et l’un des plus importants est lié à ce que le joueur a effectivement appris de ses expériences antérieures. Qu’a-t-il appris sur lui-même, sur ses erreurs, ses compétences, ses défaites, ses victoires, sur ses capacités à affronter telle ou telle situation ?
Rechercher sans cesse la courbe aristotélicienne de l’apprentissage. En quoi ses succès ont-ils été pour lui source d’apprentissage? Comment cet apprentissage a-t-il contribué aux succès futurs? Qu’a-t-il changé de ses anciens comportements, attitude, schémas de pensée?
✅ Entraîner ton mental t'intéresse ?
✅ Tu apprécies le contenu proposé par X-perf Coaching ?
✅ Tu recherches des outils et stratégies de performance pour t'aider à performer, à obtenir des résultats à la hauteur de ton vrai potentiel ?
➡️ Alors, inscris-toi à la newsletter (en bas de la page d'accueil) pour rester au courant de toutes les actualités du site (articles de blog, stratégie de performance, offres...) pour t'aider à passer à un niveau supérieur
Comments